O-hÉ Film Festival en Guadeloupe.

O-hÉ Film Festival en Guadeloupe.

🇬🇵 C’était du 20 au 27 novembre, au Cinestar Guadeloupe dans le cadre du O-hÉ Film Festival.

Un très beau moment d’échange et de sensibilisation avec plus de 500 enfants de l’île autour du sujet des Océans, de la pollution plastique et de la nécessité d’en préserver l’écosystème pour leur avenir.

Pendant plus d’une heure, à chaque projection, les questions ont fusé et je suis impressionné par l’écoute et l’intérêt qu’ont déjà tous ces enfants. Car habitants sur une île, ils en sont témoins et concernés par les conséquences.

🙏🏼 Merci à Christelle Galou pour l’organisation de cette rencontre, au personnel enseignant et à la DRAAC Guadeloupe d’avoir répondu présent et de porter ce sujet auprès des scolaires.

Lire le compte rendu de la DRAAC 

Vous êtes enseignants et vous souhaitez aborder la question de la pollution plastique des océans avec vos élèves ?
The Seacleaners à préparé un court-métrage et un dossier pédagogique à votre destination. Vous pouvez en faire la demande ici 

#Sensibilisation #Education #BeatPlasticPollution

Temps de vol.

Temps de vol.

Le front collé au hublot à quelques milliers de mètres d’altitude, une percée dans la couche nuageuse, sa couleur apparait. Un bleu profond, le bleu de l’océan Atlantique.

La flotte de la route du rhum est là, quelque part en dessous, dans un réflexe enfantin, je scrute, je perçois l’onde des trains de vague, mais vais-je en apercevoir ?

Charles Caudrelier a traversé l’Atlantique et remporte la Route du Rhum en 6 jours, 19 heures, 47 minutes et 25 secondes suivi de François Gabart et Thomas Coville quelques heures après. Tous trois battent le record de Francis Joyon établi 4 ans plus tôt mais c’est le nom de Charles et de Gitana qui resteront en haut des tablettes. Francis est arrivé 4 ème presque dans le même temps que lors de sa précédente victoire avec son Idec « vieux » de 16 ans.
 À 66 ans, quelle force de mener encore ce type d’engin.

Dans ce tube volant en direction de la Guadeloupe, nous sommes bien trop haut pour espérer distinguer des voiles, mais c’est amusant et ça fait passer le temps.

J’imagine… Des images, des sensations remontent dans mon esprit. La vitesse, le cinglement des embruns qui vous cueillent dès que vous passez la tête dehors, les parfaits moments de communion avec la machine et les autres plus difficiles ou rien ne va plus, une avarie, une casse… Ne plus penser, réparer, repartir, finir, se ramener soit, ramener le bateau, c’est à terre que le tri des souvenirs, bons ou moins bons, s’opérera.

J’ai un grand respect pour ces marins, hommes, femmes, du premier au dernier et de ceux qui y retournent juste pour le plaisir comme Philippe Poupon sur son Flo’, Catherine Chabaud et le Cigare Rouge, Halvard Mabire, Marc Guillemot ou encore Wilfrid Clerton sur Kritter VIII.


Dans quelques heures, je serais arrivé à destination pour aller à la rencontre de plus de 400 enfants guadeloupéens, leur parler de l’importance de prendre soin de la mer, de son écosystème naturel et j’imagine : si nous pouvions traverser les océans tout en les protégeant, les préservant ? 
Un navire à voile, foilant sur les flots, traversant cette immensité le temps de quelques jours. Transportant des centaines de passagers de l’autre coté à 30, 40 knts de moyenne, sans aucune émission de CO2, ce serait magnifique. Dans quelques décennies peut-être…



Hélas, le corréla de cette vitesse est la faune marine et le danger que cela fait peser sur elle. Récemment un biologiste marin me disait qu’au-delà de 20/25 knts, les grands mammifères marins ne sont plus en capacité de localiser un navire qui arriverait sur eux pour s’échapper, sonder. Pudiquement on dit « rencontre avec un Ofni » pour ne pas dégrader l’image de la voile ou l’image du sponsor. 
Quelques voix se sont élevées dans le milieu de la course au large pour ne plus cacher cette réalité et pointer cette recherche de vitesse.

Je reste intimement convaincu que l’adjonction des foils pour la flotte des Imoca est une erreur au regard du couperet que ces lames représentent pour la faune marine et de part l’inflation des budgets qu’ils provoquent. 1 million d’Euros pour une à deux paires de foils, un Imoca neuf s’estime à 8,5 millions d’euros ; Le double d’il y a 8 ans…



Accepter de ralentir, l’objectif d’une course reste de couper la ligne avant le deuxième, 20knts, 35knts ? Est-ce que pour autant l’aura des marins en brillerait moins s’ils leur fallaient 3/4 jours de plus pour cette distance.

Est-ce que les spectateurs sont réellement sensibles à cette surenchère technologique, est-ce que le spectacle en est décuplé, est-ce que ce surplus de budgets ne seraient pas mieux employés au développement de nouveaux matériaux pour les coques, les voiles, le recyclage, etc. ?


La course au large est dans une période faste, rarement autant d’entreprises ont voulu adosser leur image à celle d’un sport propre. La course au large attire par ses valeurs réelles d’engagement et de solidarité qu’elle représente et aussi l’imaginaire « propre » qu’elle renvoie. Jamais autant de bateaux neufs n’ont été construits pour un cycle de course. Rarement les équipes de pointe ont disposé d’autant de budget pour leur projet. Mais cette quête de performance absolue, à de rares exceptions près, ne pousse qu’au toujours plus.

Peut-on faire plus avec mieux ? Je le crois ! 

Sur cette route du Rhum, des skippers se sont engagés avec des projets innovants et performants. Exemple :

En Ocean Fifty, vous avez Quentin Vlaminck en tête de sa catégorie sur Arkema, dont le trimaran fabriqué chez Lalou Multi utilise une résine recyclable pour une partie des pièces le composant.


En Class 40, vous avez Keni Piperol sur Captain Alternance dont le monocoque, fabriqué encore une fois chez Lalou Multi, est annoncé quasi 100% recyclable pour la coque. Il a occupé un temps la tête de sa catégorie au combien relevée et vient de repartir en course.

En Rhum Multi, vous avez Roland Jourdain sur We Explore, son catamaran est fabriqué à plus de 50% en fibre de lin au chantier Outremer et dans les moules d’un bateau de croisière. Ça pourrait être une avancée importante pour le secteur de la plaisance. Bilou est actuellement deuxième de sa catégorie et face à de très sérieux concurrents sur le même type de bateaux.

Malheureusement, je n’ai pas repéré d’avancée très notable en Imoca ou en Ultim (Ou alors les projets ne sont pas assez mis en avant). Pourtant ce sont les deux catégories les plus populaires, celles ou la portée médiatique pourrait entrainer le plus rapidement l’ensemble de la voile dans une direction plus vertueuse.


Il est temps pour la course au large que l’ensemble des Classes, par les règles de jauge, obligent à plus de sobriété dans les bateaux. Cela pourrait être :


• Imposer une part en % de masse totale des résines recyclables et des fibres d’origine naturelle pour la construction de bateaux neufs et/ou en cas d’évolution. Ne réserver le carbone qu’aux parties structurelles. 


• Faire des classements différenciés, nez rond/nez pointu, foils/dérives pour remettre en avant les projets les plus économiques.


• Rendre les mâts flottants et équipés d’un traceur GPS pour qu’ils puissent être suivis, récupérés et réparés par les équipes. Ce serait par la même occasion, une opportunité de pouvoir ré-assurer les gréements.


Et à l’instar du bateau Mérida de Adrien Hardy, qui avec son équipe à récupéré et remis à l’endroit le trimaran de Thibaut Vauchel-Camus puis l’a ramené à terre. On pourrait imaginer que les organisateurs, voir les classes, mutualisent des bateaux et des équipes entre les teams pour réaliser ce type d’opération.

Même s’il faut rester conscient que l’impact environnemental 0 restera impossible sur l’ensemble d’un projet, beaucoup de navigateurs et navigatrices se mobilisent. Je pense notamment à Arthur Le Vaillant, Stan Thuret qui, à travers l’association « La Vague », tirent la course au large vers un impact le plus faible possible. C’est le futur de la voile, faire plus avec mieux.

#TeamBourgnon, 6ème des ETFSeries 2022 !

#TeamBourgnon, 6ème des ETFSeries 2022 !

Clap de fin sur les ETFSeries 2022 et une 6 ème place pour le #TeamBourgnon.

C’est une belle saison qui vient de se finir à La Rochelle pour le dernier round en ETF26 lors du Grand Pavois.

Au classement final de cette saison, nous prenons la 6 ème place dans une classe qui s’internationalise avec des équipages, Néo zélandais, Danois, Anglais et des palmarès impressionnants : des champions Olympique, des vice champions olympique, des champions du Monde, des navigants en SailGP et de grands coureurs Français comme Jean-Christophe Mourniac, Franck Cammas, Matthieu Salomon, Charles Dorange.

Avec Mathis et Paul Melot, nous avons progressé tout au long de la saison, tutoyé le podium sur des manches, jusqu’à en gagner une en Italie ! 🤩

Les manches sont de plus en plus disputées, les écarts de la flotte sont minimes à l’arrivée et les vitesses impressionnantes. Un beau championnat est en train de se construire et d’autres bateaux devraient le rejoindre l’année prochaine.🤞

Félicitations à Jean-Christophe et à son équipage, ils ont maitrisé la saison du début à la fin. 👏👏👏

 

Merci à Cas Van Dongen et Romain Bellet d’avoir pris la barre pour me suppléer lorsque je ne pouvais être présent.

Classement 2022 :
1 – Team PRO -> 7pts
2 – Youth Foiling Team -> 13pts
3 – Entreprise du Morbihan -> 14pts
4 – Toroa Racing Team -> 21pts
5 – Live Ocean Racing -> 21pts
6 – #TeamBourgnon -> 29pts
7 – Lady Team PRO -> 38pts
8 – Cool Runnings -> 47pts
9 – ROCK the boat -> 48pts
10 – Athena Pathway -> 52pts
📸 Qaptur

🏆 Record de la Manche battu ! 🙌

🏆 Record de la Manche battu ! 🙌

Un temps canon !

Yvan et Paul Melot ont franchi la ligne d’arrivée peu après 19h hier soir, marquant la fin du parcours entre Cowes et Dinard.

Ils s’étaient élancés dimanche 28 août à 10h24’11” (heure française) à bord d’un Nacra F20 Carbon (catamaran de 20 pieds) dans le Solent proche de l’île de Wight en Angleterre.

Ils établissent un nouveau temps de référence en 8h37’19’’ à une moyenne de 15,95 knts (Avant homologation WSSRC) et des surfs à plus de 27 knts. Ils améliorent ainsi le précédent record de plus de 2h45’.

Interrogés à leur arrivée à Saint-Malo, les deux marins se réjouissent de cette performance.

Yvan : « C’est l’un des records dont je suis le plus fier ! Je ne pensais pas qu’on pourrait aller à 50 km/h au large avec un bateau de 6 mètres. Après notre première tentative au début du mois de juillet avec mon fils Mathis, nous avons veillé tout l’été à trouver la bonne fenêtre météo. Celle-là était presque parfaite. Mathis ne pouvant se libérer, c’est Paul qui a embarqué avec moi et ça l’a fait parfaitement. J’ai adoré partager ce record avec lui qui est un marin incroyable. C’était de l’adrénaline à l’état pur, un record extrême comme je les aime. Cela m’avait trop manqué. J’espère vraiment que nos concurrents iront le chercher. S’ils le battent…j’y reviendrai ! ».

Paul : « Je viens de vivre un truc unique et dingue en catamaran de sport que je pratique pourtant depuis des années. En temps normal, je suis entouré d’adversaires sur l’eau, là en mode record, c’est bien différent. Le chrono est immatériel, il n’a pas de représentation physique sur l’eau. Il faut pousser à fond et sans point de repère pour se jauger. D’Yvan, je connaissais le marin et l’aventurier, et j’avais confiance en sa stratégie et son analyse météo. Vu notre chrono, cela ne peut que se confirmer ! ».

 

Merci à nos partenaires de nous avoir accompagner pour ce record : Nauticspot I Springer et Fersen I Akammak I Forward Sailing
⏱ Record de la Manche : Code 🟢 avec Paul Melot !

⏱ Record de la Manche : Code 🟢 avec Paul Melot !

⏱ Record de la Manche : Derniers préparatifs !

Une journée chargée pour bien préparer le Nacra F20 avec Paul Melot ici en Angleterre.
La fenêtre météo est toujours bonne pour un départ demain aux alentours de 11h30 (heure Française). Un bon flux d’Est devrait nous propulser rapidement vers les côtes normandes. Il faudra gérer un passage avec un peu de mer, entre 1m et 1m50 et des rafales à 25knts. Sur un catamaran de moins de 20 pieds, ça promet quelques moments un peu sport.
Une fois atteint le Raz Blanchard, la mer va s’aplatir, le courant étant avec nous. De quoi glisser très vite vers l’arrivée à Dinard et espérer battre le record de 11h22min47sec 🤞
⛵️ Nacra F20 Carbon
🗺 Cowes -> Dinard : 138 milles nautiques
🕺🕺 Yvan Bourgnon & Paul Melot
⏰ Temps à battre : 11:22’47”
Merci à nos partenaires : Nauticspot I Springer et Fersen I Akammak et Forward Sailing