[VIDÉO] Jour-12: Mauvaise surprise nocturne après le contournement de Fernando De Noronha…

💬 Yvan : “C’est journée «  Bricole »

Le gennacker, la plus grande voile portée sur le bout dehors est tombée à l’eau, drisse cassée. Un peu d’effort pour le remonter à bord et heureusement pas déchiré, ouf ! “

Profitant du jour, Yvan a hissé Gilles dans le mât pour effectuer la raparation. 1h chrono, la voile est à poste !

Mais ! C’est pas fini dans les soucis du jour…

1f4ac.png Gilles : « Depuis ce matin on a un problème de pilote…

Il y a un boîtier dans le bateau qui bip et le pilote se met en panne et je travaille dessus depuis ce matin avec Jérémie de Madintec. En cherchant on a localisé la panne sur une commande pilote…. Probablement celle à tribord.

Il m’a demandé de remonter le fil qui part de la commande et ça arrive justement dans cette boîte ! Et après il m’a demandé de trouver un petit fil rouge là-dedans et de le déconnecter avec mes gros doigts pendant qu’Yvan à la barre me secoue comme dans un shaker !!!

Il m’a envoyé les plans de câblage qu’on dirait une centrale atomique ! Pendant que je fais ça, la boîte fait bip bip bip bip…

J’ai l’impression que je déconnecte la mise à feu d’une bombe atomique qui va rayer de la terre tout une ville….. et là avec ma pince …. Clac ! J’arrive à débrancher le fil rouge…. Et le bip s’arrête… j’ai sauvé le monde !!! »

[VIDÉO] Jour-12: Groupe GCA – 1001 Sourires a passé cette nuit le waypoint de Fernando, cap vers la Martinique !

 Une fois sortis des méandres du Pot-au-noir, Gilles Lamiré et Yvan Bourgnon ont enclenché le turbo sur Groupe GCA – Mille Et Un Sourires. 1f680.png

Plus de 24 knts de moyenne de maintenue pendant les 12h nécessaires pour rejoindre L’île de Fernando de Noronha. Marque Sud du parcours qu’ils ont franchi aux environ de 22h30 hier soir. Le bord du sanglier, tout droit, à fond, la tête rentrée dans les épaules!

[Mot du Bord] Jour-11 : nouveau mail reçu de Groupe GCA – 1001 Sourires !

Pour terminer la journéee, Yvan décrit l’ambiance et la promiscuité à bord d’un trimaran de course .

💬 « Ambiance du bord : À partir du 3ème jour de mer quand on retire nos bottes et nos chaussettes, l’odeur qui s’en dégage ferait fuir à coup sûr un putois énervé, ça pose tout de suite de la convivialité dans l’équipage !!
On mange dans la même gamelle, on pose sa tête en dormant là où le coéquipier glisse ses pieds… nez sensibles s’abstenir… ici c’est le retour des primâtes, de deux énervés qui n’ont plus le temps de faire des courbettes, au revoir la bienséance tout est dédié à la performance. On mange, on dort uniquement si la perf nous laisse quelques minutes pour cela !!
La fin d’après midi est souvent l’instant où l’on trouve quelques minutes dans notre agenda chargé pour échanger à deux, se raconter nos blagues, faire le tour des potins venus de la terre, regarder le soleil se coucher à l’horizon et cette petite angoisse annonciatrice de la nuit. Mais c’est surtout l’instant qui nous permet de mesurer chaque jour la chance que l’on a d’être là. Au milieu de rien et au centre de beaucoup restés à terre.
Après plus d’une semaine de mer, les réveils deviennent plus difficiles souvent plongés dans les torpeurs de rêves incroyables. En sortir en quelques secondes, bondir sur le pont au moindre appel du binôme, exécuter une manœuvre urgente mécaniquement, par réflexe conditionné comme un pompier lors d’un appel au feu. Être opérationnel dans la seconde, miracle du cerveau humain.
Là où l’on se rejoint avec Gilles, c’est que nous n’avons plus grand chose à prouver à personne à part peut-être pour nous mêmes. Résultat: nous conjuguons détente et concentration fruit de l’expérience et de la maturité dans la pratique, qu’elle chance ce sport !
Rappelons que la course au large est le seul sport au monde qui mêle presque toutes les générations, où sens et corps sont mobilisés 24h/24 pendant des semaines voire des mois. C’est vraiment ce qui me plait dans cette discipline, on ne peut pas se permettre d’avoir un passage à vide, il faut être constant et lissé dans ses émotions et savoir ouvrir la porte à ces moments de « folie » comme celui que l’on vit en fonçant à près de 30 noeuds sur Fernando de Noronha, quel bonheur de vie…
Ah oui et après la pénurie de chocolat, c’est maintenant le pain qui manque… pour un fils de boulanger pâtissier »
Yvan
Classement de 18h
📌 6ème
⛵️💨 25,9 noeuds
↔️ 337 milles
🏁 2145 milles

[VIDÉO] Jour-11: Passage de l’équateur pour Groupe GCA – 1001 Sourires 🍾

🎥 + 📩 Groupe GCA- 1001 Sourires a passé l’équateur en milieu de journée et le moral de Gilles et Yvan est là !

💬 « Toute la journée d’hier, nous nous sommes démenés avec Gilles pour ne pas perdre 1 mille, régler les voiles toutes les 10mn, barrer 100% du temps et grappiller de la distance sur la tête de course ce qui nous a fait du bien au moral !
Dans la nuit, alors que nous étions lancés dans un slalom géant pour éviter les grains du Pot-au-noir, nous voici encerclés par un orage puissant et bien noir…
Après une dizaine de changements de voile à essayer de se maintenir à 2 ou 3 noeuds de vitesse nous sommes restés coincés, impuissants pendant 4h là ou nos concurrents étaient passés la fleur au fusil quelques heures auparavant. Tu te bâts des jours entiers, concentré comme jamais pour gagner de précieux milles et en quelques instants tout ce gain repart à zéro, c’est aussi cela la course au large.
Il faut positiver et gérer constamment ses frustrations, regarder au-delà du nuage et penser aux coups suivants. C’est pas sans plaisir que nous venons de couper l’équateur à 24 noeuds en s’offrant une petite lampée de champagne !
Enfin on peut faire parler la poudre… la suite de la course devrait nous être plus favorable pour diminuer notre écart avec les premiers. Alors on attaque plus que jamais… l’OCEAN FIFTY Groupe GCA – 1001 Sourires est un kiff absolu dans du vent. Donc Éole, débrouille toi pour nous en amener jusqu’en Martinique !! Je dois tenir encore 10 jours avec un short et un lycra, on a optimisé les masses sur GCA…
Ah et oui, une déception quand même, mon stock de Toblerone a entièrement fondu… et ça c’est grave pour un Suisse.
Je note que dans notre classe des OCEAN FIFTY, je suis bluffé par la fiabilité absolue de tous ces trimarans, incroyables ! Même si cette Transat Jacques Vabre se court avec des conditions très clémentes pour un mois de novembre, nous sommes tous en course et sans aucun dommage important.
Et maintenant, à la chasse ! 🚀
Yvan

[VIDÉO] 10ème jour de Transat Jacques Vabre pour Gilles et Yvan sur GCA.

Gilles et Yvan vous décrivent une nuit dans le pot-au-noir…

💬« Nous sommes entrés dans le pot-au-noir et je dois dire que pour l’instant ça va, il a l’air plutôt clément avec Groupe GCA – 1001 Sourires. 

Nous avons subit 4 ralentissements cette nuit, deux pour avoir été avalé par des nuages qui ont stoppé quelques temps notre marche en avant. Ah oui et un arrêt de 90 minutes, volontaire celui-çi, à 4h 00 du matin profitant d’une molle nous avons effectué notre pénalité de 90 min pour rupture de plomb. La pénalité consistait à franchir deux fois la même longitude dans un espacement de temps fixé par les instructions de course et nous avions pour impératif de la valider avant le passage de l’équateur. C’est fait. Et le dernier stop pour enlever une nappe de sargasse qui a eu la très fâcheuse idée de venir s’enmeller dans le safran de la coque centrale.” Yvan.

1f4cc.png 6ème

26f5.png1f4a8.png 11,8 noeuds

2194.png 328 milles

1f3c1.png 2580 milles